dimanche 29 décembre 2013

Nous avons piétinné Taranaki sama il y a peu, mais notre soif d'ascension n'était toujours pas assouvie, nous avons donc mis le cap sur le célèbre Tongariro, encore un petit sommet volcanique, décor à son insu pour le Mordor dans Le seigneur des anneaux, et accessoirement la randonnée la plus populaire de Nouvelle Zélande.



Nous avons du improviser un itinéraire pas commun pour le Tongariro. En Nouvelle Zélande il n'y a pas toujours des randonnées en boucle. On part d'un point A et on arrive à un point B. Pas pratique lorsque que vous avez terminé la randonnée et qu'il vous faut faire demi tour pour retrouver votre bagnole. Heureusement les compagnies de bus ont pensées à tout, et pour la somme complètement indécente de 35$ par personne, on vous ramène au point de départ par la route en 20 minutes. Rapide conversion : 35$ = 20 euros, soit le bus à 1 euro la minute. Merci mais non merci !

On pouvait également faire une boucle autour du Tongariro et de son petit copain enneigé le mont Ruapehu, mais c'est une randonnée de 4-5 jours, ce qui nous oblige à charger nos sacs de nourriture facile à transporter. Autant dire que c'est pas la fête à chaque repas dans ces cas là. La solution était donc de commencer la randonée au point A, de faire demi tour à mi-chemin et de recommencer le lendemain au point B. Pas grand chose à transporter et pas de bus à payer.

Nous avons donc approché le Tongariro, sous un soleil resplendissant, la force était avec nous ! On arrive au parking, on roule sur du graviers pour y accéder, hélas il s'avère complet. Nous faisons demi tour et allons sur un autre parking de l'autre côté de la route. Il y a encore des places, on se gare. Là un monsieur nous demande si il peut faire quelque chose pour nous. Enguerran répond que non, on pense que ça ira. Et là le monsieur nous dit que c'est 15$ le parking, sauf si on a payé le bus à 35$, dans ce cas là c'est gratuit. Merci, mais non merci ! On s'enfuit, et on laisse finalement la bagnole sur le bord de la route. Allions nous finalement réussir à marcher gratuitement ?

Heureusement oui ! On commence enfin la randonnée. Il est 14h. Oui c'est un horaire de touriste et alors ? Durant cette première partie, on ne va faire que monter. Et pendant toute l'ascension nous croiserons des gens, ceux qui avaient pris le bus à 6h30 du matin pour commencer la randonnée de l'autre côté. Il en défile par paquet de 5 parfois. Ca n'arrête pas. D'ailleurs les gens nous regardent bizarrement, sceptiqque, ils ne comprenent pas pourquoi nous sommes les seuls à remonter à cette heure tardive. La réputation du Tongariro n'est pas à refaire, c'est disneyland. Rien avoir le Taranaki et les 10 personnes (à tout casser) que nous avons croisés.

Après de la forêt native verdoyante, le paysage change et se transforme en une sorte de steppe aux couleurs d'or et de bronze. L'altitude commence à se ressentir sur la végétation, au premier refuge, nous remettons des couches de vêtements car le vent est saisissant.



Après la montée

Après la pause


Au fur et à mesue que nous montons, la steppe s'éclaircie et nous oberservons sur les versants plus abrupts d'autres montagnes autour, des volutes de fumées blanches. Il y a toujours de l'activité dans ces volcans, il y a eu une petite éruption pas plus tard que l'année dernière. Au départ de la randonnée un panneau électronique vous informe de l'ouverture ou non du sentier en fonction de l'activité des volcans. Parfois nous sentons de fortes odeurs de soufre, et il y a même des petits ruisseaux d'eau chaude qui dévalent la montagne. Ca nous rappelle la ville du soufre, Rotorua, que nous avons traversée avant d'arriver au Tongariro.


A mi-chemin de la randonnée nous arrivons dans un paysage d'une rare désolation, tout n'est que cailloux, on se croirait sur la lune.



On surmonte une vallée qui ressemble à un désert d'un côté et de l'autre il y a le « Blue Lake » qui nous rappelle que nous sommes bien sur terre. Il s'agit en fait d'une réserve d'eau au fond d'un cratère parfaitement circulaire. Cette tâche bleue dans ce paysage un peu morne est la bienvenue. Nous restons là un petit moment à contempler le paysage, nous sommes complètement seuls. Les touristes sont tous redescendu. Cet horaire tardif s'est finalement avéré concluant puisque nous avons pu redescendre dans le calme, avec les lieux pour nous.

Blue Lake



Si cette randonnée était un livre de Tolkien, nous serions à la deuxième partie. Nous nous sentons un peu moins vaillant que la veille pour la deuxième moitié de la randonnée. Nous diminuons la cadence. On a beau démarrer de l'autre côté, il y a encore beaucoup de dénivelé ! Cette deuxième moitié est radicalement différente. Le point de départ se trouve un peu plus haut en altitude, on démarre directement avec une végétation rase autour de nous, et très vite le paysage se noircie et nous sommes de nouveau dans le Mordor.

Des toilettes lunaires

Certes le paysage est teinté par la noirceur de la roche volcanique, mais il y a tout de même plusieurs nuances de gris et de noir. Lorsque le chemin se met réellement à monter, nous sommes dominés par le mont Ngauruhoe qui culmine à 2287 mètres, plus haut que le Tongariro qui s'arrête à 1967 mètres. Il est possible de gravir le Ngauruhoe mais la pente est très abrupte, c'est vraiment comme si vous grimpiez un tas de sable noir, il n'y a rien d'autre sur ce volcan.
Après la grosse montée nous arrivons dans une espèce de cratère qui nous confère un peu de plat. Il n'y a beau ne rien avoir, l'endroit est tout de même magnifique, de la Lune, nous nous retrouvons sur Mars. Ici le sol est couleur sable.



Nous grimpons encore pour nous extirper de ce cratère. De l'autre côté l'ascension se fait presque dans un pierrier, les cailloux vous roulent sous les chaussures, et le vent s'efforce à vous compliquer la tâche. Arrivé en haut ça souffle plus que jamais. Nous sommes à un croisement où nous pouvons partir vers le Tongariro, nous sommes presque en haut. Sinon la randonnée continue vers les célèbres lacs d'émeraude et le fameux Blue Lake d'hier. A cet endroit il y a également ce qu'on appelle le « cratère rouge » en contrebas. Effectivement la roche à cet endroit dispose de toute une variété de rouge, du magenta au rouge sang. Nous nous arrêtons là, assis parterre pour éviter de nous envoler nous regardons les deux petits lacs turquoises qui font la renommée du lieu. Autour on peut apercevoir des hectares et des hectares de rien. Un désert de cailloux plat entoure les volcans au sud. Sur ce, il est temps de se retaper le tout à l'envers ! Nous redescendons en hâte pour retrouver la douce chaleur de la plaine.



Du vent et des cailloux

Impossible de repérer les endroits exactes où Peter Jackson a pu poser sa caméra pour filmer le mordor, mais à chaque cailloux on s'imaginait un plan de Frodon, Sam et Gollum en train de grimper la montagne du destin. Le Tongariro offre une diversité de paysage impressionnante pour une randonnée d'une journée, on comprend pourquoi l'endroit est si incontournable.


Texte : Alex ; Photos : Quentin.

I did it.

La montagne du Destin c'est encore loin ?

mercredi 25 décembre 2013


Nous avons profité de l'absence de Bilbon Sacquet, actuellement en périple dans les terres du milieu, pour aller fouiner dans ses quartiers, tels de vilains hobbit curieux et chapardeurs.

Le passage à Hobbiton c'est le truc incontournable quand on est fan de l'univers de Tolkien. Du coup la veille au soir j'étais un peu comme un gamin dans son lit attendant la venue du père Noël.

Nous nous sommes levé aux aurores (8h ! -_-') pour arriver les premiers sur place. Après quelques kilomètres dans la campagne autour de Matamata, nous commençons à distinguer des vallons verdoyants. Il faut connaître l'endroit, la pancarte Hobbiton n'apparait que quand vous êtes devant, pratique. A notre arrivée, nous constatons que notre notion des aurores est à revoir puisque il y a déjà masse de touristes. Nous attendrons le prochain bus. Quoi ? Se promener dans Hobbiton à pied librement et simplement ? Oui mais non.

D'abord il faut prendre un bus. Le lieu n'est pas visible de la route, c'est ce qui fait son charme puisque Peter Jackson et son équipe avaient le champ libre, pas de bâtiments, ni de routes et de voitures en arrière plan. Un lieu de tournage parfait en somme. Nous aprenons quelques anecdotes, comme les pistes créees par l'armée Néo-Zélandaise pour l'accès au site par exemple. La première version d'hobbiton visible dans « Lord of the Rings » n'a pas été conçue pour durer, tout a été détruit. La seconde fois, pour « The Hobbit », le fermier possesseur des terres a eu du flaire et a contribué pour que tout soit construit en dur. Le chantier a du prendre quelque chose comme 6 mois, pour un total de 12 jours de tournage.


Lorsqu'on arrive, c'est comme si on rentrait dans une bulle. Un petit paradis saturé de vert et ponctué de portes et de petits jardinets colorés. Une équipe de 5 jardiniers permanents s'occupe du site. Tout est vrai ou presque. Les légumes le sont et ils fournissent les cuisines du « dragon vert », la taverne d'hobbiton reproduite fidèlement et qui vous ouvre ses portes à la fin de la ballade.

Un Hobbit au dragon vert


Emerveillé nous avançons à la cadence de notre guide, qui est là pour nous documenter, mais surtout pour nous faire aller de l'avant, afin que chaque groupe enchaine la ballade sans heurts, à une cadence presque industrielle. Les détails sont nombreux autours des trous de hobbits, vêtements sur le rebord de la fenêtre, une pipe laissée sur la table, une théière, bref on a l'impression de fouiner pendant l'absence des petits habitants.



On peut voir des portes à différentes échelles, celle à 90 voir 100 % pour celle de Bilbon. Cela permet d'avoir les acteurs (humains, si si je vous jure) à taille de hobbit. Lorsque un individu à taille humaine dans le film comme Gandalf passe à l'écran alors il y les versions à 30 %. Lorsque vous voyez Gandalf et Bilbon à l'écran devant Cul de sac c'est un jeu de perspective, Gandalf n'est pas au même niveau que Bilbon, et la magie opère à l'écran sans images de synthèse.




Nous aprenons aussi que Peter Jackson a aussi choisi ce lieu pour la présence d'un magnifique pin à l'allure arrondie, ce qui est peu commun, le fermier comptait le couper, il l'a finalement laissé sous peine de voir Peter Jackson partir filmer ailleurs. En parlant d'arbre, le vieux chêne au dessus de la tanière de Bilbon est un faux, seule une coloration des feuilles un peu étrange de loin permet à un habitué de voir la supercherie. Il faut quand même saluer la performance, car il possède plus de 200 000 feuilles peintes à la main !

Nous finissons notre promenade à la taverne, avec une bière maison. Quitter les lieux nous rend triste, on aurait tellement voulu y passer la journée à flaner. Hélas nous devons laisser la place aux cargos suivants qui s'enchainent sans discontinuer. C'est notre seul regret, ça va trop vite !




Heureusemenent pour nous consoler nous avons été voir le deuxième opus de « The Hobbit » au cinéma. Et pas n'importe quel cinéma. Le cinéma « Embassy » à Wellington, là où les avants premières se font, là où ils déploient le tapis rouge aux acteurs durant une parade géante. Ce cinéma est un vieux bâtiment avec beaucoup de charme, ce qui est plutôt rare dans ce pays. Il est un peu particulier, vos places sont numérotées et vous pouvez vous faire servir un verre ou des plats directement dans la salle pendant le film. Prochaine excursion en rapport avec les films : la Weta Cave. En quelque sorte le musé des studios qui ont conçu les costumes, décors, miniatures...

Attendez vous à une semaine spéciale Tolkien puisque à l'heure où j'écris ces lignes nous nous remettons de notre périple dans le Mordor ...

 Texte : Alex ; Photos : Quentin

mardi 24 décembre 2013


Nous avons upgradé notre moyen de transport et accessoirement notre maison roulante. Nous restons cependant dans l'écurie Nissan. De la voiture de location ultra standard, le modèle cubique « Sunny », nous passons au « Caravan », un van rallongé en forme de supot. Ô doux design des années 90...



La bête va donc bientôt fêter ses 19 bougies puisque elle date de 95 et dépasse désormais les 300 000 km ! Et oui on roule dans une épave. Mais une épave entretenue. Ca change tout. C'est un peu comme le Faucon Millénium, une vieille carcasse de l'espace à première vue, mais la carcasse la plus rapide de la galaxie !

The driver

Le bougre fait plein de bruits bizarres, il souffle, il grince, il fait des bip bip. Lorsque on ferme la porte, on se demande toujours si la vitre ne va pas s'afaisser dans la portière. L'aiguille de la jauge d'essence nous joue des tours, les gars on du pousser l'animal sur les dernièrs mètres à la station essence alors que « visuellement » il nous restait un quart du plein...D'ailleurs niveau consommation c'est aussi l'insoucience des années 90, le temps où l'essence se payait en francs et ne vidait pas votre compte à chaque plein. 

En plein rangement
 

Heuresement on peut compter sur la fiabilité de ses vieux modèles, toujours en activité après autant d'années. De plus nous profitons de tous le confort à bord : Lit king size et un vrai matelas, pas de la mousse de banquette ! Nous avons notre petit service de cuisine complet, une table, des chaises, la traditionelle caisse à outils, des bidons de flotte (indispensables), une tente 2 places pour les invités (viendez nous voir les amis!). Bref la grande classe.

Un max de confort


Les précédents propriétaires ont aménagé l'intérieur. Quentin a déjà des idées de tunning extérieur, histoire d'agrémenter cette pâle carcasse blanche. Si on a le temps on fera un article « Pimp my van ». Bon je dois y aller, paraît qu'un pneu fait la gueule ! A plus !

Texte : Alex ; Photos : Quentin.

Montage de la chambre extra.

samedi 21 décembre 2013




Nous filons sur le bitume brulant, nous quittons le Nord et ses vastes plages qui refletent la Mer de Tasmanie à l'ouest et l'océan Pacifique à l'est. Notre détermination fait chauffer le moteur de ce pauvre vieux Saroumane (nom donné à notre auto). C'est à Piha que nous faisons étape, Lynne nous fera désherber une bonne partie de son jardin d'une plante qu'elle considère comme mauvaise pour les autres habitantes de la forêt. Et enfin, c'est Alexandre qui s'élança dans une folle partie de débrousailleuse. Notre nuit fût payée. 

Retour à Piha

La suite de la route n'eu pas un grand succès, de longues routes qui se ressemblent entre de vastes collines à bovins, et une radio capricieuse qui laisse entrevoir quelques sonorités du moment. 

Et puis au lointain, des brumes épaisses cachent une ligne d'horizon pas comme les autres. Deux sombres pentes s'envolent vers les cieux et s'écrasent sur d'épais nuages blanc. C'est à quelques kilomètres qu'il apparaît enfin, dominant les plaines environnantes de son pic enneigé, le Mont Taranaki, objet de nos désirs des quelques jours à venir.
Une petite auberge nous attend pour le soir au pied de la montagne, dans les quartiers résidentiels de New Plymouth, tenue par une petite femme blonde. Dawne monte ses petites lunettes et ouvre son registre, l'informatique n'a pas encore investit cette petite maison aux canapés viellot. A certaines heures, elle promène Ruby son chien, centre de toute ses attentions, et à 20 heure pétante un gâteau au chocolat préparé par ses soins nous attend sur la table du salon. La cuisine est minuscule, il y a bien trop de meuble dans cette salle commune, seulement deux chaises occupent la terrasse, des filets métaliques font office de sommiers et pourtant. Après de nombreuses auberges, c'est celle qui nous a laissé la meilleure impression. Dans ce lieu international se croisent ceux qui aspirent au Taranaki, on se retrouve le soir dans un espace confiné, Dawn a sa place au bout de la table avec son journal et sa tasse de thé et les discussions se tissent dans la pièce.
Mais venons en au but de l'expédition. Le temps est maussade, Taranaki pleure sa déconfiture sentimentale comme dit la légende. Nous avons peu de temps pour gravir le mont et espérer le voir dans les meilleures conditions. Faire le pari de partir randonner pendant deux jour et risquer d'avoir la vue bouchée tout le long du trajet par les nuages qui s'accumulent dans les hauteurs. On ne peut se permettre d'attendre plus longtemps, nous gravissons les premières marches. Parfois nous faisons hâlte sur ce qui paraît être un point de vue qui ne nous offre que quelques arbres sur un fond de coton. Nous ne perdons pas espoir et poursuivons à bon rythme.



Nous arrivons à un premier refuge, la Holly Hut et c'est enfin là, dans cette endroit nommé sacré, que le mont glisse un œil vers nous et dévoile une partie de sa robe blanche. L'atmosphère est grisante, je me glisse dans la Hut pour une petite heure de sieste avant de repartir de plus belle.



Crapahutant sur les chemins, notre groupe pénètre dans une sorte de tourbière encerclé par de vaste colline. Le temps ne nous laisse aucun répit, les nuages reviennent en toute hâte et recouvrent le paysage.



Notre destination se rapproche, nous ne sommes plus qu'à quelques minutes et devant nous, un vaste plateau caillouteux, minuscule au milieu de cette espace désolé, ceinturé par les vieux volcans endormit et siegant là devant nous de toute sa splandeur, Taranaki, la montagne solitaire. Un cadeau inespéré en cette fin de journée, la lumière est délicieuse comme chaque soir.


 
Cette nuit, nous dormons dans la Puketi Hut, un regfuge spartiate comme souvent dans ce pays. Une chaudière au centre de la pièce, des éviers sans robinets, des matelas sommes toute confortables et un accès à l'eau et aux toilettes à l'extérieur. Loin des fondus savoyarde proposées dans nos refuges français. En accompagnement, quatre autres randonneurs occupent le gîte, parmit eux, deux hollandais, collocataires de dortoirs. Plûtot bavard, l'un nous raconta leurs exploits pérpétués ici et ailleurs. L'autre nous gratifia de ses rugissements nocturnes. Difficile de dormir tant les bruits de l'animal nous mirent en larmes.
Au matin, nous sommes les derniers à partir, dans une nouvelle brume nappées de pluie fines. Sur cette portion, nous sommes sensé pouvoir faire la photo que chaque touriste remporte avec lui, face à une mare, le mont Taranaki se réflète à la surface. Je vous laisse apprécier notre version des faits.
La fin de la radonnée sera ponctuée par des centaines d'escaliers à monter comme à descendre pour des points de vue inexistants, qu'importe, nous aurons vu le Taranaki.

Devant c'est Taranaki, quelque part.

Le soir nous ne pouvons faire autrement que de retourner chez Dawne. Nous retrouvons quelques voyageurs avec qui échanger et sur le gâteau du soir figure les drapeaux nationaux correspondant à ceux qui ont grimpé la montagne. Le français siège à mi-pente sur un des versants chocolaté, nous en sommes fier.

Texte et photos : Quentin.




lundi 16 décembre 2013

On m'a soufflé un jour qu'il y avait un endroit à ne pas manquer dans le Nord. Dans cette ville qui pourrait ressembler à toute ces soeurs de Nouvelle Zélande, un détail en fait un passage presque obligé. C'est à Kawakawa que le renommé artiste autrichien, Friendrich Hundertwasser a posé sa marque et a rendu la petite cité unique en son genre.




Nous avons donc visité son oeuvre pour témoigner de la richesse du lieu. Pour toute question sur le confort et la practicité du lieu n'hésitez pas.

 Quentin.

dimanche 15 décembre 2013

Nous prenons un peu de retard sur le blog à mesure que la route se dessine. Je profite d'une brève pause ce soir pour tenter de rattraper le temps. Nous vous avons laissé dans le Northland, après notre tentative de fraude ratée.

Pour la faire courte, nous avons continué notre route, toujours plus en avant vers le Nord, passant par tout un tas de ville aux noms Mahori ardus à prononcer. Nous furent quelques plaisantes rencontres comme dans cette ravissante bourgade portuaire de Russel.

Russel


En rentrant dans une boutique qui sentait bon le chocolat frais, la chilienne qui travaillait là, Leonarda, à faillit nous ramener chez elle quand nous lui avons demandé de nous indiquer un endroit ou dormir. La montagne de travail qui l'attendait ne pouvait cependant pas concorder avec son besoin d'aider les personnes qu'elle rencontre. Nous l'en remercions cependant énormément.

Après une belle randonnée parsemée d'arbres géants, de pontons de bois et de bitume brulant nous avons terminé la visite du secteur par un bien gras fish&chips, simple mesure de compensation. Et nous avons traversé la baie qui nous séparait de Pahia grâce au ferry, payant cela va de soit (point chauvin :en Loire Atlantique c'est gratos). Le lendemain ce sont des centaines d'hommes et de femmes grenouilles qui le traverseront à la nage sous nos regards pleins d'admiration.

Les Kauris géants, seigneurs de ces forêts.


Puis un soir, alors que nous campions entre forêt luxuriante et fraiche rivière, vint le moment de la concertation. Une semaine nous restait avant de quitter notre brave bête de location à Auckland, à l'heure du constat, les plages du Northland ne sont absolument pas à plaindre, mais l'idée d'en voir encore défiler pendant 7jours ne nous suffisait pas, surtout pour notre débarqué des Philipines qui avait gouté l'eau du Pacifique un peu plus en amont. Nous avions besoin de voir plus grand, il nous fallait quelque chose de bien plus imposant, un endroit à la hauteur de nos attentes. Nous prîmes la route vers le Sud dès le lendemain.

Texte et photos : Quentin.



vendredi 13 décembre 2013


Le soleil pointe timidement le bout de ses rayons, confiant nous sortons pour tenter de trouver un centre de soin pour oiseaux indiqué dans une brochure. Evidemment nous prenons encore une mauvaise décision, persuadé que le centre était à 3km nous y allons à pied. Résultat le centre était à 5km et nous nous retrouvons encore sous une averse surprise. Heureusement nos sauveurs ( Yoyo et Vivi) et leur van magique volent à notre secours, ils allaient également y faire un tour galvanisé par la pub que je leur avait faite.

Le centre est l'occasion de voir quelques oiseaux locaux : l'énorme pigeon assez coloré de Nouvelle Zélande. Le Tui qui est un oiseau aux capacités sonores surprenantes, il imite les autres oiseaux et même les humains, on a pu en entendre un répéter après nous « com on » et divers autres mots anglais. Ils reproduisent aussi des sons électroniques, notamment les bips des nokia des Japonais vu au Mont Eden (cf article sur Piha). Il y avait aussi quelques kiwis en cage, le symbole du pays, qui est plutôt difficile à observer. Il devient de plus en plus rare sur l'île, opressé par les Possums qui mangent leurs œufs et par les attaques de chiens errants.

Après la visite du centre des oiseaux, nous avons enfin droit à une tempête de ciel bleu ! Fini les deux jours d'humidité constante, on a pu se remettre en T-shirt et revoir le paysage reprendre ses couleurs verdoyantes. Ni une ni deux nous avons repris la route pour laisser l'épisode « Whangarei » loin dernière nous. Le trajet a été l'occasion de constater les effets de la perturbation sur la région, des champs innondés ainsi que la route ! Nous nous arrêtons devant de l'eau qui se déverse en travers de la route d'un champ à l'autre. Un peu plus loin deux voitures arrêtées et une dame qui nous fait signe de traverser. Quelques secondes je suis tiraillé par le doute. Et si la petite dame était un peu trop confiante et que je noyais le moteur ? J'avais moyennement envie de payer les 2000$ de caution...Evidemment nous traversons quand même. Je sent la perte d'adhérence au fur et à mesure que j'avance et me demande si je ne vais pas faire un aquaplanning géant comme décrit dans les questions du code de la route à l'auto-école. La Nissan tiens bon et nous arrivons de l'autre côté. Une des voitures était bloquée depuis ce matin, le moteur noyé en tentant de traverser. Heureusement que nous sommes passé un peu plus tard qu'eux et que le débit de l'eau était déjà diminué.

Nous arrivons finalement à notre destination, un camping relativement basique (mais tout de même payant) en bord de mer sur la côté Est, plus très loin de Bay of Island. La plage n'est pas immense mais tout de même déserte, nous sommes en fait protégé de chaque côté par les terres, comme dans une petite baie, au loin nous voyons des rochers qui accentuent l'aspect sauvage des lieux.



Après avoir inventé un jeu de plage avec une balle de golf trouvée à Piha, et qui consiste à viser un trou à la manière de la pétanque, avec plusieurs niveaux à passer, nous décidons d'aller mettre la voiture sur un emplacement du camping situé juste derrière la dune. 



Le camping était à 11$ par personne et nous offrait seulement toilette et douche froide. Nous trouvions que c'était un peu cher pour dormir en tente et dans la voiture pour le troisième. Après concertation et repérage des lieux, nous nous mettons d'accord pour y aller à deux avec Quentin pour économiser la nuit d'Enguerran, qui nous rejoindrait discrètement la nuit tombée. Un compromis plutôt honnête. Nous nous présentons donc à l'entrée avec la voiture. Le responsable arrive et rempli un formulaire, il ne nous laisse même pas choisir l'emplacement, nous le faisons changer pour avoir la tente à l'abri du vent. Je crois qu'au moment de payer nous nous rendons compte de notre connerie. Mais trop tard pour faire machine arrière. Nous essayons de prévenir Enguerran resté sur la plage mais impossible car les deux gardiens entament un tour de ronde. Nous montons la tente en attendant, et là c'est le drame. Ils se dirigent carrément vers la plage et vont dénicher Enguerran. La supercherie tombe à l'eau, nous nous faisons avoir comme des amateurs. C'était une mauvaise idée et nous en subissons les conséquences, nous payons la part manquante tout honteux. Après quelques minutes de discussions, ils se rendent bien vite compte que nous sommes loin d'être des hors la loi en cavale. Compatissant, ils souhaiteront tout de même nous laisser une bonne image de leur hospitalité et se révéleront être de sympathiques hôtes. « We are happy to have you here ».
On évitera de jouer les Butch Cassidy ailleurs.

Texte : Alex.
Photos : Quentin.

dimanche 8 décembre 2013






Lundi 9 Décembre. The Press « café in the park ». Nous sommes de retour à Whangarei (qu'il faut prononcer Fangarei), notre première étape depuis que nous avons pris la route avec une bonne vieille Nissan Sunny et ses 230 000km au compteur. Nous avons foncé tête baissé comme d'habitude, trop envie de fuir Auckland et de partir vers le Nord. Notre entêtement nous valu de nous heurter à une chape de nuage et son chargement de pluie. Les deux premiers jours ont été humides. Très humides. Première fois que l'on conduisait à gauche, première fois avec une boite auto, et cette envie persistante de toujours vouloir embrayer lors du freinage, tout cela sous la pluie et avec les virages des différents cols que nous avons franchi. On a commencé par le pire, après quelques jours nous étions déjà devenu des pro de la conduite à l'anglaise. Après une brève rencontre avec nos amis Yoyo et Vivi (les sympathiques Français qui vont nous vendre le van) sur une plage sauvage de la côté Est nous avons donc erré à Whangarei. Bloqué dans ce sympathique café, nous avons échafaudé des plans, celui qui consistait à chercher un camping au hasard dans le coin n'était pas le meilleur je dois l'avouer.


Après une après midi à la piscine du coin (autant combattre l'humidité ambiante par encore plus d'humidité!) nous avons roulé dans le coin pour essayer de planter la tente quelque part. Hélas sur la côte la tâche est plutôt compliquée, en Nouvelle Zélande la propriété c'est sacré, c'est comme en France. Les panneaux « Restricted area », « No camping », ou encore « Private » sont légions. La nuit commence à tomber, la pluie tombe toujours, nous roulons dans la campagne de bord de mer sans rien trouver. Finalement nous décidons de nous rendre sur la pointe isolée de Pataua. De là nous suivons une pancarte qui indique un camping. Un chemin caillouteux en pente nous amène dans un endroit déserté, là l'ambiance de vieux polar commence à se faire sentir. Personne au bureau, personne dans les emplacements gazonnés immaculés du camping. Seuls quelques caravanes sont plantées à côté de boites aux lettres mais de la lumière n'émane que d'une seule d'entre elles. On hésite car l'ambiance est glauque, les pancartes sur les règles de conduite dans le camping très strictes, un vrai Bates Motel à la Néo-Zélandaise. Finalement nous décidons d'aller frapper à la seule caravane habitée pour avoir des renseignements. Une petite vieille nous ouvre et nous explique que l'on peut se mettre sur un emplacement, elle nous conseille ceux du haut qui sont les moins humides. Elle nous dit que nous aurons sûrement affaire aux propriétaires le lendemain pour régler la note de 18$ par personne pour planter sa tente ici. On décide de rester, car nous sommes un peu dans l'impasse. Le but étant de se lever avant les propriétaires (vers 6h du matin) pour se barrer sans payer. Nous installons la tente sous la pluie, nous dormirons avec le bruit du vent faisant battre la toile dans tous les sens comme sur un bateau. Le lendemain au lever du jour nous rangeons tout en catastrophe, la tente est devenue une éponge mais tant pis ! On allume le moteur, les phares, les essuies glace et adieu le Bates motel ! On aura même pas eu le temps de dire au revoir à la petite vieille.


Éprouvé par cette nuit mouvementée nous décidons de retourner à notre nouveau QG : le fameux café « The Press ». Nous nous barricadons à l'intérieur pour profiter de sa connexion instable et de ses toilettes ouvertes 24h /24. De là s'ensuit une longue journée d'attente, nous mettons sur pied notre plan de route en attendant que la pluie s'arrête. Nous sommes dans un tel état de galère visible, que les gérants du café ont pitié et nous offre des petits pains fourrés à l'heure du déjeuner. Nous nous sentons réconforté, avec une envie de serrer la serveuse dans nos bras. En milieu d'après midi le soleil fait une timide apparition, nous en profitons pour tenter une excursion à pied.

A suivre...

Pause au QG


PS : Désolé pour le manque de photos mais le temps ne s'y prêtait absolument pas !


Texte : Alex ; Photos : Quentin.
 
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