Nous avons piétinné
Taranaki sama il y a peu, mais notre soif d'ascension n'était
toujours pas assouvie, nous avons donc mis le cap sur le célèbre
Tongariro, encore un petit sommet volcanique, décor à son insu pour
le Mordor dans Le seigneur des anneaux, et accessoirement la
randonnée la plus populaire de Nouvelle Zélande.
Nous avons du improviser
un itinéraire pas commun pour le Tongariro. En Nouvelle Zélande il
n'y a pas toujours des randonnées en boucle. On part d'un point A et
on arrive à un point B. Pas pratique lorsque que vous avez terminé
la randonnée et qu'il vous faut faire demi tour pour retrouver votre
bagnole. Heureusement les compagnies de bus ont pensées à tout, et
pour la somme complètement indécente de 35$ par personne, on vous
ramène au point de départ par la route en 20 minutes. Rapide
conversion : 35$ = 20 euros, soit le bus à 1 euro la minute.
Merci mais non merci !
On pouvait également
faire une boucle autour du Tongariro et de son petit copain enneigé
le mont Ruapehu, mais c'est une randonnée de 4-5 jours, ce qui nous
oblige à charger nos sacs de nourriture facile à transporter.
Autant dire que c'est pas la fête à chaque repas dans ces cas là.
La solution était donc de commencer la randonée au point A, de
faire demi tour à mi-chemin et de recommencer le lendemain au point
B. Pas grand chose à transporter et pas de bus à payer.
Nous avons donc approché
le Tongariro, sous un soleil resplendissant, la force était avec
nous ! On arrive au parking, on roule sur du graviers pour y
accéder, hélas il s'avère complet. Nous faisons demi tour et
allons sur un autre parking de l'autre côté de la route. Il y a
encore des places, on se gare. Là un monsieur nous demande si il
peut faire quelque chose pour nous. Enguerran répond que non, on
pense que ça ira. Et là le monsieur nous dit que c'est 15$ le
parking, sauf si on a payé le bus à 35$, dans ce cas là c'est
gratuit. Merci, mais non merci ! On s'enfuit, et on laisse
finalement la bagnole sur le bord de la route. Allions nous
finalement réussir à marcher gratuitement ?
Heureusement oui !
On commence enfin la randonnée. Il est 14h. Oui c'est un horaire de
touriste et alors ? Durant cette première partie, on ne va
faire que monter. Et pendant toute l'ascension nous croiserons des
gens, ceux qui avaient pris le bus à 6h30 du matin pour commencer la
randonnée de l'autre côté. Il en défile par paquet de 5 parfois.
Ca n'arrête pas. D'ailleurs les gens nous regardent bizarrement,
sceptiqque, ils ne comprenent pas pourquoi nous sommes les seuls à
remonter à cette heure tardive. La réputation du Tongariro n'est
pas à refaire, c'est disneyland. Rien avoir le Taranaki et les 10
personnes (à tout casser) que nous avons croisés.
Après de la forêt
native verdoyante, le paysage change et se transforme en une sorte de
steppe aux couleurs d'or et de bronze. L'altitude commence à se
ressentir sur la végétation, au premier refuge, nous remettons des
couches de vêtements car le vent est saisissant.
Au fur et à mesue que nous montons, la steppe s'éclaircie et nous oberservons sur les versants plus abrupts d'autres montagnes autour, des volutes de fumées blanches. Il y a toujours de l'activité dans ces volcans, il y a eu une petite éruption pas plus tard que l'année dernière. Au départ de la randonnée un panneau électronique vous informe de l'ouverture ou non du sentier en fonction de l'activité des volcans. Parfois nous sentons de fortes odeurs de soufre, et il y a même des petits ruisseaux d'eau chaude qui dévalent la montagne. Ca nous rappelle la ville du soufre, Rotorua, que nous avons traversée avant d'arriver au Tongariro.
A mi-chemin de la randonnée nous arrivons dans un paysage d'une rare désolation, tout n'est que cailloux, on se croirait sur la lune.
On surmonte une vallée qui ressemble à un désert d'un côté et de l'autre il y a le « Blue Lake » qui nous rappelle que nous sommes bien sur terre. Il s'agit en fait d'une réserve d'eau au fond d'un cratère parfaitement circulaire. Cette tâche bleue dans ce paysage un peu morne est la bienvenue. Nous restons là un petit moment à contempler le paysage, nous sommes complètement seuls. Les touristes sont tous redescendu. Cet horaire tardif s'est finalement avéré concluant puisque nous avons pu redescendre dans le calme, avec les lieux pour nous.
Après la montée |
Après la pause |
Au fur et à mesue que nous montons, la steppe s'éclaircie et nous oberservons sur les versants plus abrupts d'autres montagnes autour, des volutes de fumées blanches. Il y a toujours de l'activité dans ces volcans, il y a eu une petite éruption pas plus tard que l'année dernière. Au départ de la randonnée un panneau électronique vous informe de l'ouverture ou non du sentier en fonction de l'activité des volcans. Parfois nous sentons de fortes odeurs de soufre, et il y a même des petits ruisseaux d'eau chaude qui dévalent la montagne. Ca nous rappelle la ville du soufre, Rotorua, que nous avons traversée avant d'arriver au Tongariro.
A mi-chemin de la randonnée nous arrivons dans un paysage d'une rare désolation, tout n'est que cailloux, on se croirait sur la lune.
On surmonte une vallée qui ressemble à un désert d'un côté et de l'autre il y a le « Blue Lake » qui nous rappelle que nous sommes bien sur terre. Il s'agit en fait d'une réserve d'eau au fond d'un cratère parfaitement circulaire. Cette tâche bleue dans ce paysage un peu morne est la bienvenue. Nous restons là un petit moment à contempler le paysage, nous sommes complètement seuls. Les touristes sont tous redescendu. Cet horaire tardif s'est finalement avéré concluant puisque nous avons pu redescendre dans le calme, avec les lieux pour nous.
Si cette randonnée était
un livre de Tolkien, nous serions à la deuxième partie. Nous nous
sentons un peu moins vaillant que la veille pour la deuxième moitié
de la randonnée. Nous
diminuons la cadence. On a beau démarrer de l'autre côté, il y a
encore beaucoup de dénivelé ! Cette deuxième moitié est
radicalement différente. Le point de départ se trouve un peu plus
haut en altitude, on démarre directement avec une végétation rase
autour de nous, et très vite le paysage se noircie et nous sommes de
nouveau dans le Mordor.
Certes le paysage est teinté par la noirceur de la roche volcanique, mais il y a tout de même plusieurs nuances de gris et de noir. Lorsque le chemin se met réellement à monter, nous sommes dominés par le mont Ngauruhoe qui culmine à 2287 mètres, plus haut que le Tongariro qui s'arrête à 1967 mètres. Il est possible de gravir le Ngauruhoe mais la pente est très abrupte, c'est vraiment comme si vous grimpiez un tas de sable noir, il n'y a rien d'autre sur ce volcan.
Après la grosse montée nous arrivons dans une espèce de cratère qui nous confère un peu de plat. Il n'y a beau ne rien avoir, l'endroit est tout de même magnifique, de la Lune, nous nous retrouvons sur Mars. Ici le sol est couleur sable.
Des toilettes lunaires |
Certes le paysage est teinté par la noirceur de la roche volcanique, mais il y a tout de même plusieurs nuances de gris et de noir. Lorsque le chemin se met réellement à monter, nous sommes dominés par le mont Ngauruhoe qui culmine à 2287 mètres, plus haut que le Tongariro qui s'arrête à 1967 mètres. Il est possible de gravir le Ngauruhoe mais la pente est très abrupte, c'est vraiment comme si vous grimpiez un tas de sable noir, il n'y a rien d'autre sur ce volcan.
Après la grosse montée nous arrivons dans une espèce de cratère qui nous confère un peu de plat. Il n'y a beau ne rien avoir, l'endroit est tout de même magnifique, de la Lune, nous nous retrouvons sur Mars. Ici le sol est couleur sable.
Nous grimpons encore pour
nous extirper de ce cratère. De l'autre côté l'ascension se fait
presque dans un pierrier, les cailloux vous roulent sous les
chaussures, et le vent s'efforce à vous compliquer la tâche. Arrivé
en haut ça souffle plus que jamais. Nous sommes à un croisement où
nous pouvons partir vers le Tongariro, nous sommes presque en haut.
Sinon la randonnée continue vers les célèbres lacs d'émeraude et
le fameux Blue Lake d'hier. A cet endroit il y a également ce qu'on
appelle le « cratère rouge » en contrebas. Effectivement
la roche à cet endroit dispose de toute une variété de rouge, du
magenta au rouge sang. Nous nous arrêtons là, assis parterre pour
éviter de nous envoler nous regardons les deux petits lacs
turquoises qui font la renommée du lieu. Autour on peut apercevoir
des hectares et des hectares de rien. Un désert de cailloux plat
entoure les volcans au sud. Sur ce, il est temps de se retaper le
tout à l'envers ! Nous redescendons en hâte pour retrouver la
douce chaleur de la plaine.
Impossible de repérer
les endroits exactes où Peter Jackson a pu poser sa caméra pour
filmer le mordor, mais à chaque cailloux on s'imaginait un plan de
Frodon, Sam et Gollum en train de grimper la montagne du destin.
Le Tongariro offre une diversité de paysage impressionnante pour une
randonnée d'une journée, on comprend pourquoi l'endroit est si
incontournable.
Texte : Alex ; Photos : Quentin.
I did it. |
La montagne du Destin c'est encore loin ? |