samedi 30 novembre 2013

Nous venons tout juste de la quitter mais c'est un devoir d'en parler avant que le souvenir s'estompe. Je ne parle pas de notre mère patrie mais de celle qui nous a si bien accueillit dans son habitat verdoyant, Lynne Towner.



Avant d'acquérir un moyen de locomotion et partir, nous voulions passer un peu de temps dans un coin reculé, se poser quelques instants et écouter ce que la forêt pourrait nous murmurer. Chez Lynne, c'est tout ce que nous pouvions espèrer, elle habite ce lieu et le façonne à son image.
Une soixantaine d'année estimé, le jour ou elle s'arrêtera n'est surement pas arrivé. Un peu de mystère l'entoure, quand elle pianote avec ferveur sur son ordinateur, ou qu'elle part quelques heures sans prévenir vers un de ses rendez vous important. Une véritable businessman spirituelle, une tasse de thé au gingembre dans une main, l'autre qui tartine du beurre de cacahuète sur des crakers. Elle reçoit parfois une dizaine de personnes pour un moment de méditation en forêt, assit en cercle sur des coussins. Ils faisaient moins de bruit qu'une tortue, si bien que je suis passé à côté d'eux sans les voir la première fois.
Sa carte de visite affiche au programme tout un panel de service lié au bien être et au ressourcement, des massages entre autre, que nous n'avons pas pus tester pour vous, il me semble que nous aurions du repeindre toute la maison pour ça.

Nid de Lynne


Côté alimentation, fast food, junk food, trash food, on oublit immédiatement. Pas de viande dans le frigo, ici on mange de succulents plats végétariens, curry indien, poilé thaï, pain aux oignons. Des moments d'exceptions. On ne peut pas le nier, pour nous français, la nourriture c'est sacré et quand c'est bon on ne se prive pas. Lynne nous a très souvent fait le plaisir de nous préparer tout ces plats tandis que nous nous battions avec la végétation tropicale ou que nous venions à bout des hectares de vitres à laver.




Nous avons trouvé chez Lynne un réel havre de paix, un petit eden entre la Mer de Tasmanie et la jungle omniprésente, nous garderons en mémoire son énérgie positive et sa chaleur. Thanks you for everything !

Texte et photos : Quentin.

Chez Tatie Lynne.

mardi 26 novembre 2013



Retour au Mont Eden : cette colline marquée d'un cratère, vous permet d'admirer Auckland et ses alentours à 360° dans un cadre verdoyant habité par de nombreux oiseaux dont des sortes de perruches multicolores et des Japonais présents 24h /24 avec leurs apareils electroniques. Ces derniers peuvent effrayer au premier abord mais sont dociles et ne rechignent jamais devant un appareil photo, vous pouvez donc les approcher de près. La ville c'est bien, mais la cambrousse c'est mieux ! Après nos déambulations dans Auckland et surtout dans les quartiers résidentiels à la desperate Housewives ou à la Malcolm, il était temps d'aller voir ce que nous avions observé du haut du Mont Eden.

Toy toy toy

Toy toy toy (2)

Nous revoilà donc avec nos paquetages sur le dos (à peu près 20kg) à traverser les avenues New Yorkaise d'Auckland pour prendre le train qui nous mènerait dans un nouvel eden. Comme de nombreux Français traumatisés ce n'est pas sans une certaine apréhension que nous arrivons à la gare, près à endurer un billet à un tarif prohibitif et à voyager en cale. Mais que nenni. La SNCF touch ne prend pas ici. Pour un trajet d'une heure c'est 5$66 soit environ 3 euros par personne. Et à l'image de ce pays à faible densité d'habitants, nous nous retrouvons dans un wagon vide. Nous serons environ 7 ou 8 après quelques gares.

Je suis une légende
Piha


Notre hôte vint nous chercher à la gare, car impossible d'utiliser des transports en commun pour aller à Piha. Chers touristes, démerdez vous ! Après quelques cols tortueux dans la jungle Néo-Zélandaise (et je pèse mes mots), et un sublime panaroma sur la grande plage cachée de Piha et son Lion Rock nous arrivâmes enfin chez Lynne. Point de maison en vu, seule une colline verdoyante nous fait face devant le portail. Il faut d'abord traversr un pont à la Koh Lanta au dessus de la rivière et grimper une flopée de marches pour atteindre les différents petits châlets planqués dans la végétation. Autant dire que la sentation que j'ai eue devait être similaire à un animal qu'on relâche dans sa forêt après des mois de captivité : vivifiant.

Epreuve de confort.

Même si l'endroit est paradisiaque et que nous avons l'impression d'être dans un hôtel 4 étoiles, il faut gagner sa pitence en travaillant. Le concept des jeunes filles au pair mais pour l'agriculture, le wwoof. Premières tâches : tondre la pelouse en mode green de golf, débrouissailler les endroits innacessibles pour éviter un trekk à la tondeuse. Moins glorieux le lendemain : préparation de compost au fumier de cheval sur son lit de copeux de bois, agrémenté d'herbes séchées. Et enfin parce qu'un travail sans pénibilité n'est pas un vrai travail : décaissage pour créer un nouveau carré dans le potager via des traverses de bois. Sauf que la terre est argileuse et bien minéralisée, il faut donc y aller à la pioche et faire ressortir le mineur qui dort en chacun de nous.

Texte : Alex
Photos : Quentin
Cet homme n'est pas dangeureux.

lundi 25 novembre 2013

Dans l'expectative de passer un week end à Auckland à notre arrivée, nous avons choisit de constater par nous même la qualité des nids proposés avant de réserver quoi que ce soit. Comme de parfaits Sims, nous avons augmenté la qualité des auberges au fur et à mesure de nos conquêtes territoriales. Pour atterir finalement dans ce qui deviendra notre demeure lors de nos fréquents passage à la ville, j'ai nommé la Bamber House.

Je ne vous ferais pas de visite photographique commentée puisque la décoration intérieur se rapproche doucement de celle d'une colloc d'octogénaires sans les déambulateurs. Seul la devanture victorienne visible un peu plus haut donne un peu de panache à l'article. Dans cette auberge on y croise principalement des expatriés venu d'un peu partout, mais surtout de France, so bad, ce ne sont pas les plus amusants. Beaucoup sont là depuis quelques mois avec un boulot et se sont vissés aux canapés de l'auberge. Oui cet endroit regorge de coin pour se vautrer ostensiblement le dimanche, et tous les autres jours de la semaine, en terrasse pour apprécier la brise légère avec un thé, dans le salon en écoutant un disque de John Travolta dans la candeur de l'âge, ou face à l'écran plat qui affichait au menu dernièrement, Forest Gump.

Couch break

Outre l'aspect confort du lieu, il y a Andrew, le manager week-end de l'auberge. Un homme, pratiquement demi dieu par sa capacité à être cool en toute circonstance, à nous amuser lorsqu'il tente de nous gronder pour n'avoir pas laver nos casseroles de beg beans et à finir chacune de ses interventions par un léger sourire de surfeur avant de quitter la pièce en trainant ce qu'il faut des pieds. Niveau look c'est quasi la perfection, on a une barbe de bûcheron alliée à une raie d'enfant de bonne famille. Visualisez Obi Wan Kenobi dans la revanche des siths, vous n'avez plus qu'à lui rajouter un short grunge et un tee shirt Wapiti et Andrew vous apparaitra. Oui avouons le, nous sommes un peu tombé amoureux de cette figure d'homme modèle.

La prochaine fois je vous ferais gouter aux joies du trampoline.
Quentin.

samedi 23 novembre 2013




Après approximativement 20 heures d'avion, les fesses aplaties par presque une journée entière de posture assise dans un carcan de textile bon marché, nous sortons enfin de l'avion. Nos sinus désséchés par des heures interminables d'air conditioné respirent enfin le doux air de la Nouvelle Zélande.

Première surprise, après avoir subi les contrôles paranoiaques de la brigade de biosécurité de l'aéroport, une statue naine de 3 mètres de haut nous accueille dans le hall. Une merveille de détails tout droit sortie du dernier film des terres du milieu. Selon moi il s'agit de la miniature utilisée dans le plan d'ouverture de « The hobbit » lorsque l'on voit l'entrée de la demeure des nains, creusée dans la montagne.

Après ce petit émerveillement, place à la seconde surprise, en sortant du bâtiment : une douce fragance printanière vient nous réveiller les narines. Et oui, ici c'est presque l'été ! Un retour de quelques mois en arrière perturbant mais tellement plaisant !

Un petit trajet nocturne dans un bus navette, nous sommes largués en plein centre d'Auckland, au bout de l'artère principale : Queen Street. Il est presque 2h du matin. Nous suivons un nouveau compagnon de route croisé à la sortie de l'aéroport. Il a réservé une chambre dans une auberge du centre ouverte 24h/24 . Oui il a réservé lui. Evidemment l'auberge est complète. Ou alors il faudrait claquer 80 dollars pour une chambre double où il est très probable que nous n'arrivions pas à fermer l'oeil de ce qu'il reste de nuit. Heureusement le manager nous propose de squatter les canapés de la salle commune gratuitement, et nous voilà installé pour notre première « nuit » en Nouvelle Zélande.

Après une somnolence marquée par les bruits de la ville : musique lointaine d'un bar ou d'une boite de nuit, mouettes, camion de poubelle, le jour se pointe. Il est est 6h30 du matin quand nous nous décidons à quitter l'auberge en quête d'un lieu où déjeuner. Impossible d'échapper à une chaine bien Américaine ici. Dans la grande avenue se coitoient les McDo, Burger King, Wendy's, Starbucks Coffee et j'en passe. C'est sur ce dernier que nous jetons notre dévolu. Nous campons les vieux fauteuils dans un coin cosie du Starbucks, beaucoup plus chaleureux que les chaises et les néons du McDo.
Un petit déjeuner qui ne se reproduira plus (cher)

Nous ne voyons pas le temps passer, à notre surprise il n'y eu pas de grand rush matinal dans le café. Nous sortons dans la grande avenue, surplombée par les mini grattes ciel génériques de la ville. La circulation n'est pas nerveuse, les trottoirs respirables. Nous étions en droit d'attendre une cohue digne de New York étant donné le profil d'Auckland mais non. Nous remontons tout Queen street, le terme « remonter » n'est pas annodin ! Essouflé nous nous retournons et les immeubles sont déjà deirrière nous, comme si on avait quitté une boule de verre avec Auckland dedans. Plus nous nous éloignons plus la verdure se fait omniprésente, une colline verdoyante attire d'ailleurs immédiatement notre attention : le Mt Eden.

Alex.
Soyez heureux avec Febreez

vendredi 15 novembre 2013


On cherchait quelque chose à écrire pour introduire le blog, et puis ça s'est imposé à nous, pour pas dire que ça nous pesait un peu. Alors on n'est pas là pour faire un premier article brumeux qui sentirait la glace tombé par terre, mais on se doit de faire un genre de constat sur notre situation pré départ. On va pas se plaindre non plus, on risquerait quelques lancées de cailloux. Maintenant 2 ans que ça alimente nos conversations, bientôt 6 mois que les billets ont été avidement réservés, nous allons bientôt réaliser un rêve initié sur une terrasse arrosée au mou de raisin et autres fermentations céréalières. Et pourtant juste avant de partir, juste avant d'être transporté par le fracas des voix d'aéroport et par l'excitation du voyage, le goût de la vie quotidienne n'est pas aussi sucré. La date approche, et c'est le sentiment de petit à petit, ne plus appartenir à cet endroit, de disparaître de l'horizon de cette ville, d'assister du haut du balcon au flux quotidien, spectateur en suspend, en marge d'une vie qui se poursuivra un temps sans nous.
On se dit alors qu'il est grand temps de mettre les voiles, et vous savez qu'il est temps de partir quand..
Les gens vous parlent de choses post départ auxquelles vous ne pourrez participer.
Quand vous voyez la date d’une BD qui sort le lendemain de votre départ.
Quand vous voyez l’hiver qui approche à grand pas.
Quand vous pensez à votre voyage plus de 3 fois par jour.
Quand votre sac est posé dans votre chambre en attendant d’être mis sur vos épaules.
Quand vous commencez à rêver en anglais.
Quand vous choisissez votre livre de voyage, celui qui rendra le trajet en avion moins long.
Quand les gens vous demandent la date exacte de votre départ régulièrement depuis 3 mois.
Quand vous vous sentez déjà ailleurs.


Et sinon on est quand même hyper heureux de partir ! C'est pas une blague.

Alex & Quentin.
 
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