Lundi 9 Décembre. The Press « café in the park ». Nous sommes de retour à Whangarei (qu'il faut prononcer Fangarei), notre première étape depuis que nous avons pris la route avec une bonne vieille Nissan Sunny et ses 230 000km au compteur. Nous avons foncé tête baissé comme d'habitude, trop envie de fuir Auckland et de partir vers le Nord. Notre entêtement nous valu de nous heurter à une chape de nuage et son chargement de pluie. Les deux premiers jours ont été humides. Très humides. Première fois que l'on conduisait à gauche, première fois avec une boite auto, et cette envie persistante de toujours vouloir embrayer lors du freinage, tout cela sous la pluie et avec les virages des différents cols que nous avons franchi. On a commencé par le pire, après quelques jours nous étions déjà devenu des pro de la conduite à l'anglaise. Après une brève rencontre avec nos amis Yoyo et Vivi (les sympathiques Français qui vont nous vendre le van) sur une plage sauvage de la côté Est nous avons donc erré à Whangarei. Bloqué dans ce sympathique café, nous avons échafaudé des plans, celui qui consistait à chercher un camping au hasard dans le coin n'était pas le meilleur je dois l'avouer.
Après une après midi à
la piscine du coin (autant combattre l'humidité ambiante par encore
plus d'humidité!) nous avons roulé dans le coin pour essayer de
planter la tente quelque part. Hélas sur la côte la tâche est
plutôt compliquée, en Nouvelle Zélande la propriété c'est sacré,
c'est comme en France. Les panneaux « Restricted area »,
« No camping », ou encore « Private » sont
légions. La nuit commence à tomber, la pluie tombe toujours, nous
roulons dans la campagne de bord de mer sans rien trouver. Finalement
nous décidons de nous rendre sur la pointe isolée de Pataua. De là
nous suivons une pancarte qui indique un camping. Un chemin
caillouteux en pente nous amène dans un endroit déserté, là
l'ambiance de vieux polar commence à se faire sentir. Personne au
bureau, personne dans les emplacements gazonnés immaculés du
camping. Seuls quelques caravanes sont plantées à côté de boites
aux lettres mais de la lumière n'émane que d'une seule d'entre
elles. On hésite car l'ambiance est glauque, les pancartes sur les
règles de conduite dans le camping très strictes, un vrai Bates
Motel à la Néo-Zélandaise. Finalement nous décidons d'aller
frapper à la seule caravane habitée pour avoir des renseignements.
Une petite vieille nous ouvre et nous explique que l'on peut se
mettre sur un emplacement, elle nous conseille ceux du haut qui sont
les moins humides. Elle nous dit que nous aurons sûrement affaire aux
propriétaires le lendemain pour régler la note de 18$ par personne
pour planter sa tente ici. On décide de rester, car nous sommes un
peu dans l'impasse. Le but étant de se lever avant les propriétaires
(vers 6h du matin) pour se barrer sans payer. Nous installons la
tente sous la pluie, nous dormirons avec le bruit du vent faisant
battre la toile dans tous les sens comme sur un bateau. Le lendemain
au lever du jour nous rangeons tout en catastrophe, la tente est
devenue une éponge mais tant pis ! On allume le moteur, les
phares, les essuies glace et adieu le Bates motel ! On aura même
pas eu le temps de dire au revoir à la petite vieille.
Éprouvé par cette nuit
mouvementée nous décidons de retourner à notre nouveau QG :
le fameux café « The Press ». Nous nous barricadons à
l'intérieur pour profiter de sa connexion instable et de ses
toilettes ouvertes 24h /24. De là s'ensuit une longue journée
d'attente, nous mettons sur pied notre plan de route en attendant que
la pluie s'arrête. Nous sommes dans un tel état de galère visible,
que les gérants du café ont pitié et nous offre des petits pains
fourrés à l'heure du déjeuner. Nous nous sentons réconforté,
avec une envie de serrer la serveuse dans nos bras. En milieu d'après
midi le soleil fait une timide apparition, nous en profitons pour
tenter une excursion à pied.
A suivre...
PS : Désolé pour
le manque de photos mais le temps ne s'y prêtait absolument pas !
Texte : Alex ; Photos : Quentin.
1 commentaire:
Elle était jolie la serveuse ?
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