Nous filons sur le bitume brulant, nous
quittons le Nord et ses vastes plages qui refletent la Mer de
Tasmanie à l'ouest et l'océan Pacifique à l'est. Notre
détermination fait chauffer le moteur de ce pauvre vieux Saroumane
(nom donné à notre auto). C'est à Piha que nous faisons étape,
Lynne nous fera désherber une bonne partie de son jardin d'une
plante qu'elle considère comme mauvaise pour les autres habitantes
de la forêt. Et enfin, c'est Alexandre qui s'élança dans une folle
partie de débrousailleuse. Notre nuit fût payée.
Retour à Piha |
La suite de la route n'eu pas un grand
succès, de longues routes qui se ressemblent entre de vastes
collines à bovins, et une radio capricieuse qui laisse entrevoir
quelques sonorités du moment.
Et puis au lointain, des brumes
épaisses cachent une ligne d'horizon pas comme les autres. Deux
sombres pentes s'envolent vers les cieux et s'écrasent sur d'épais
nuages blanc. C'est à quelques kilomètres qu'il apparaît enfin,
dominant les plaines environnantes de son pic enneigé, le Mont
Taranaki, objet de nos désirs des quelques jours à venir.
Une petite auberge nous attend pour le
soir au pied de la montagne, dans les quartiers résidentiels de New Plymouth, tenue par une
petite femme blonde. Dawne monte ses petites lunettes et ouvre son
registre, l'informatique n'a pas encore investit cette petite maison
aux canapés viellot. A certaines heures, elle promène Ruby son
chien, centre de toute ses attentions, et à 20 heure pétante un
gâteau au chocolat préparé par ses soins nous attend sur la table
du salon. La cuisine est minuscule, il y a bien trop de meuble dans
cette salle commune, seulement deux chaises occupent la terrasse, des
filets métaliques font office de sommiers et pourtant. Après de
nombreuses auberges, c'est celle qui nous a laissé la meilleure
impression. Dans ce lieu international se croisent ceux qui aspirent
au Taranaki, on se retrouve le soir dans un espace confiné, Dawn a
sa place au bout de la table avec son journal et sa tasse de thé et
les discussions se tissent dans la pièce.
Mais venons en au but de l'expédition.
Le temps est maussade, Taranaki pleure sa déconfiture sentimentale
comme dit la légende. Nous avons peu de temps pour gravir le mont et
espérer le voir dans les meilleures conditions. Faire le pari de
partir randonner pendant deux jour et risquer d'avoir la vue bouchée
tout le long du trajet par les nuages qui s'accumulent dans les
hauteurs. On ne peut se permettre d'attendre plus longtemps, nous
gravissons les premières marches. Parfois nous faisons hâlte sur ce
qui paraît être un point de vue qui ne nous offre que quelques
arbres sur un fond de coton. Nous ne perdons pas espoir et
poursuivons à bon rythme.
Nous arrivons à un premier refuge, la Holly Hut et c'est enfin là, dans cette endroit nommé sacré, que le mont glisse un œil vers nous et dévoile une partie de sa robe blanche. L'atmosphère est grisante, je me glisse dans la Hut pour une petite heure de sieste avant de repartir de plus belle.
Crapahutant sur les chemins, notre groupe pénètre dans une sorte de tourbière encerclé par de vaste colline. Le temps ne nous laisse aucun répit, les nuages reviennent en toute hâte et recouvrent le paysage.
Notre destination se rapproche, nous ne sommes plus qu'à quelques minutes et devant nous, un vaste plateau caillouteux, minuscule au milieu de cette espace désolé, ceinturé par les vieux volcans endormit et siegant là devant nous de toute sa splandeur, Taranaki, la montagne solitaire. Un cadeau inespéré en cette fin de journée, la lumière est délicieuse comme chaque soir.
Nous arrivons à un premier refuge, la Holly Hut et c'est enfin là, dans cette endroit nommé sacré, que le mont glisse un œil vers nous et dévoile une partie de sa robe blanche. L'atmosphère est grisante, je me glisse dans la Hut pour une petite heure de sieste avant de repartir de plus belle.
Crapahutant sur les chemins, notre groupe pénètre dans une sorte de tourbière encerclé par de vaste colline. Le temps ne nous laisse aucun répit, les nuages reviennent en toute hâte et recouvrent le paysage.
Notre destination se rapproche, nous ne sommes plus qu'à quelques minutes et devant nous, un vaste plateau caillouteux, minuscule au milieu de cette espace désolé, ceinturé par les vieux volcans endormit et siegant là devant nous de toute sa splandeur, Taranaki, la montagne solitaire. Un cadeau inespéré en cette fin de journée, la lumière est délicieuse comme chaque soir.
Cette nuit, nous dormons dans la Puketi
Hut, un regfuge spartiate comme souvent dans ce pays. Une chaudière
au centre de la pièce, des éviers sans robinets, des matelas sommes
toute confortables et un accès à l'eau et aux toilettes à
l'extérieur. Loin des fondus savoyarde proposées dans nos refuges
français. En accompagnement, quatre autres randonneurs occupent le
gîte, parmit eux, deux hollandais, collocataires de dortoirs. Plûtot
bavard, l'un nous raconta leurs exploits pérpétués ici et
ailleurs. L'autre nous gratifia de ses rugissements nocturnes.
Difficile de dormir tant les bruits de l'animal nous mirent en
larmes.
Au matin, nous sommes les derniers à
partir, dans une nouvelle brume nappées de pluie fines. Sur cette
portion, nous sommes sensé pouvoir faire la photo que chaque
touriste remporte avec lui, face à une mare, le mont Taranaki se
réflète à la surface. Je vous laisse apprécier notre version des
faits.
La fin de la radonnée sera ponctuée
par des centaines d'escaliers à monter comme à descendre pour des
points de vue inexistants, qu'importe, nous aurons vu le Taranaki.
Devant c'est Taranaki, quelque part. |
Le soir nous ne pouvons faire autrement
que de retourner chez Dawne. Nous retrouvons quelques voyageurs avec
qui échanger et sur le gâteau du soir figure les drapeaux nationaux
correspondant à ceux qui ont grimpé la montagne. Le français siège
à mi-pente sur un des versants chocolaté, nous en sommes fier.
Texte et photos : Quentin.
2 commentaires:
Wouahhhouuu! Toutes vos photos sont splendides. C'est un régal pour les yeux! Vous avez pas l'air de vous ennuyer, ça fait plaisir à voir. Continuez comme ça, on a hâte de voir la suite ;)
Bises
Hélène et Marien
J'ai bien du retard à rattraper et c'est un régal de parcourir votre journal.
Je pense bien à toi mon petit Valou, c'est une sacré belle aventure que tu vis là.
Bisous.
Miz
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