samedi 21 décembre 2013

Taranaki sama

2 commentaires:
 



Nous filons sur le bitume brulant, nous quittons le Nord et ses vastes plages qui refletent la Mer de Tasmanie à l'ouest et l'océan Pacifique à l'est. Notre détermination fait chauffer le moteur de ce pauvre vieux Saroumane (nom donné à notre auto). C'est à Piha que nous faisons étape, Lynne nous fera désherber une bonne partie de son jardin d'une plante qu'elle considère comme mauvaise pour les autres habitantes de la forêt. Et enfin, c'est Alexandre qui s'élança dans une folle partie de débrousailleuse. Notre nuit fût payée. 

Retour à Piha

La suite de la route n'eu pas un grand succès, de longues routes qui se ressemblent entre de vastes collines à bovins, et une radio capricieuse qui laisse entrevoir quelques sonorités du moment. 

Et puis au lointain, des brumes épaisses cachent une ligne d'horizon pas comme les autres. Deux sombres pentes s'envolent vers les cieux et s'écrasent sur d'épais nuages blanc. C'est à quelques kilomètres qu'il apparaît enfin, dominant les plaines environnantes de son pic enneigé, le Mont Taranaki, objet de nos désirs des quelques jours à venir.
Une petite auberge nous attend pour le soir au pied de la montagne, dans les quartiers résidentiels de New Plymouth, tenue par une petite femme blonde. Dawne monte ses petites lunettes et ouvre son registre, l'informatique n'a pas encore investit cette petite maison aux canapés viellot. A certaines heures, elle promène Ruby son chien, centre de toute ses attentions, et à 20 heure pétante un gâteau au chocolat préparé par ses soins nous attend sur la table du salon. La cuisine est minuscule, il y a bien trop de meuble dans cette salle commune, seulement deux chaises occupent la terrasse, des filets métaliques font office de sommiers et pourtant. Après de nombreuses auberges, c'est celle qui nous a laissé la meilleure impression. Dans ce lieu international se croisent ceux qui aspirent au Taranaki, on se retrouve le soir dans un espace confiné, Dawn a sa place au bout de la table avec son journal et sa tasse de thé et les discussions se tissent dans la pièce.
Mais venons en au but de l'expédition. Le temps est maussade, Taranaki pleure sa déconfiture sentimentale comme dit la légende. Nous avons peu de temps pour gravir le mont et espérer le voir dans les meilleures conditions. Faire le pari de partir randonner pendant deux jour et risquer d'avoir la vue bouchée tout le long du trajet par les nuages qui s'accumulent dans les hauteurs. On ne peut se permettre d'attendre plus longtemps, nous gravissons les premières marches. Parfois nous faisons hâlte sur ce qui paraît être un point de vue qui ne nous offre que quelques arbres sur un fond de coton. Nous ne perdons pas espoir et poursuivons à bon rythme.



Nous arrivons à un premier refuge, la Holly Hut et c'est enfin là, dans cette endroit nommé sacré, que le mont glisse un œil vers nous et dévoile une partie de sa robe blanche. L'atmosphère est grisante, je me glisse dans la Hut pour une petite heure de sieste avant de repartir de plus belle.



Crapahutant sur les chemins, notre groupe pénètre dans une sorte de tourbière encerclé par de vaste colline. Le temps ne nous laisse aucun répit, les nuages reviennent en toute hâte et recouvrent le paysage.



Notre destination se rapproche, nous ne sommes plus qu'à quelques minutes et devant nous, un vaste plateau caillouteux, minuscule au milieu de cette espace désolé, ceinturé par les vieux volcans endormit et siegant là devant nous de toute sa splandeur, Taranaki, la montagne solitaire. Un cadeau inespéré en cette fin de journée, la lumière est délicieuse comme chaque soir.


 
Cette nuit, nous dormons dans la Puketi Hut, un regfuge spartiate comme souvent dans ce pays. Une chaudière au centre de la pièce, des éviers sans robinets, des matelas sommes toute confortables et un accès à l'eau et aux toilettes à l'extérieur. Loin des fondus savoyarde proposées dans nos refuges français. En accompagnement, quatre autres randonneurs occupent le gîte, parmit eux, deux hollandais, collocataires de dortoirs. Plûtot bavard, l'un nous raconta leurs exploits pérpétués ici et ailleurs. L'autre nous gratifia de ses rugissements nocturnes. Difficile de dormir tant les bruits de l'animal nous mirent en larmes.
Au matin, nous sommes les derniers à partir, dans une nouvelle brume nappées de pluie fines. Sur cette portion, nous sommes sensé pouvoir faire la photo que chaque touriste remporte avec lui, face à une mare, le mont Taranaki se réflète à la surface. Je vous laisse apprécier notre version des faits.
La fin de la radonnée sera ponctuée par des centaines d'escaliers à monter comme à descendre pour des points de vue inexistants, qu'importe, nous aurons vu le Taranaki.

Devant c'est Taranaki, quelque part.

Le soir nous ne pouvons faire autrement que de retourner chez Dawne. Nous retrouvons quelques voyageurs avec qui échanger et sur le gâteau du soir figure les drapeaux nationaux correspondant à ceux qui ont grimpé la montagne. Le français siège à mi-pente sur un des versants chocolaté, nous en sommes fier.

Texte et photos : Quentin.




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Wouahhhouuu! Toutes vos photos sont splendides. C'est un régal pour les yeux! Vous avez pas l'air de vous ennuyer, ça fait plaisir à voir. Continuez comme ça, on a hâte de voir la suite ;)

Bises
Hélène et Marien

Miz a dit…

J'ai bien du retard à rattraper et c'est un régal de parcourir votre journal.
Je pense bien à toi mon petit Valou, c'est une sacré belle aventure que tu vis là.
Bisous.
Miz

 
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