Windy Welly

Nous nous sommes quitté un mois de décembre, un peu avant de crouler sous le festin des fêtes, pour vous du moins. La foule en délire attendait de nos nouvelles, nous voici.

Et c'est à Wellington que se déroule la suite de l'histoire. La capitale la plus australe au monde (dit la plus au sud) est située au milieu du pays, à l'extrémité sud de l'ile du Nord, face à une immense baie à l'ouvertue étroite à l'est. Malgré l'aspect couvert et enclavé, le goulet d'étranglement laisse place à des vents rugissants à vous défeuiller un arbre. Ainsi la cité s'affuble du surnom de Windy Welly, et est souvent comparée à son cousin pacifique, San Franscisco, pour ces rafales et pour les nombreux funiculaires qui ornent ses pentes.  Je ferme la page Wikipédia.

Contrairement à d'autres, cette capitale est ridiculement petite, impossible de s'y perdre et il est possible de profiter intégralement du centre ville à pied. D'abord il y a le front de mer, une large bande de bitume d'ou l'on peut voir les ferry partir pour l'île du Sud. Elle ceinture un morceau de la baie et est parsemée d'oeuvres d'arts en tout genre et d'un énorme musée, le Te Papa. Je dois l'avouer, les musées ou l'intéractivité oeuvre-spectateurs est complétement absente me rebute un peu, mais j'ai quand même franchit les portes de Te Papa, c'était gratuit. A l'intérieur est rassemblé sur 4 niveaux tout ce qui caractérise le pays, la faune (il y a même un calamar géant dans une piscine de formol), l'activité sismique, la culture Mahori, des portraits de kiwis (habitants de nouvelle zélande), l'histoire de la colonisation ou comment effectuer une déforestation massive pour le profit de la couronne ! Il faudrait une semaine entière si l'on voulait s'attarder sur chaque pièce exposée. Mais une après midi nous aura suffit, c'est exténuant les musées. J'ai ma dose pour un moment.

Ensuite il y a Cuba Street, l'artère palpitante de Wellington. Piétonne de moitié, elle fourmille dans les magasins affichant les soldes (en dehors des jours fériés) et représente assez bien l'énorme culture café du pays. On a testé le Fidel's café et un petit déjeuner qui vous tarit une faim de trois jours. Des magasins aussi, mais on a quasi résisté aux avalanches de soldes et au Boxing Day du 26 décembre.

Au Fidel's cafe

Puis les rues partent dans d'autres directions, vers le centre d'affaire aux quelques buildings modestes, et s'étiolent pour rejoindre les quartiers résidentiels. Au bout d'une de celle ci, on a fait la rencontre d'une oeuvre d'art de chez nous. Une cabine France Telecom est posée là sur une petite place entourée d'immeuble et lorsqu'on décroche le téléphone, c'est la Corse qui répond, avec ses bruits et son accent. From the other side, c'est un concept.

A l'est se trouve Miramar, le quartier résidentiel le plus chic de Wellington, situé sur une péninsule, entre la baie et l'aéroport. Tellement classe que leur cinéma, le Roxy, a reçu la palme 2013 de la meilleure salle obscure de Nouvelle Zélande. Evident, l'ambiance année 30 a tout pour plaire, les décorations du vestibules sont une galerie d'art de pré séance, on pourrait tenir à deux dans les sièges, l'espace pour les jambes est considérable, et cette tablette pour poser son verre de vin nous a fait rêver. 

C'est aussi ici que se trouve les studios où Peter Jackson a tourné les scènes de Lord of the Rings et de The Hobbit en intérieur ou extérieur, sur fond vert. On a pas tenté de s'y introduire, préférant visiter la Weta Cave, petite partie ouverte au public du préstigieux studio Weta Digital / Weta Workshop, à l'origine des effets spéciaux en Terre du Milieu et dans de nombreux films à gros budget. Une employé chargé de tout ce qui concerne poils et fourrure nous a fait la visite, un dynamisme qui ne vous fait pas regretter les 20dollars dépensé. Et c'est ainsi que nous avons admiré l'armure de Sauron, porté son imposante masse, touché des pieds poilus en silicone, déplié des côtes de mailles en tout genre (toutes on été façonné à la main, crochet par crochet). Malheureusement les photos furent interdites pour confidentialité. Je me rattrape avec un troll.

Le fond vert de Sir Peter J.

Quand on pousse un peu plus à l'ouest, on tombe sur une côte sauvage au sable noir. Quelques observations d'oiseaux sous un temps armoricains avant d'entamer la longue marche jusqu'au sanctuaire de gros bestiaux, les Fur Seals. D'énormes phoques poilus viennent s'échouer par ici par centaine à la saison d'hiver. Heureusement que certains n'eurent pas la force de partir en voyage vers le sud cettte année. 

Cormoran varié

Et enfin il y a Kilbirnie, quartier mitoyen du centre ville qui ne comporte absolument aucun interêt. Mais voilà, notre bon vieux Gandalf a montré là bas quelques signes de faiblesse, callant à tout va, quand bon lui semblait. Et comme cette épreuve devait se corser un peu, nous étions en pleine période de fête, aucun garage d'ouvert donc. Nous avons donc passé un petit week end sur un rangement en bataille, entre un supermarché, un bar, des toilettes publiques, et une cabine de free Wifi. Nous avions tout ce qu'il fallait pour tenir un siège en attendant l'ouverture du garage d'en face. C'est après avoir vécu dans la rue pendant quelques jours, rencontré quelques commerçants et visité toutes les échoppes du coin que nous nous sommes rendu compte que tout les garagistes du secteur s'étaient donné le mot pour ne rouvrir qu'à partir du 6 Janvier, soit dans 4jours. Nous faisons nos sacs avec le strict minimum, fermons le van et attrapons le premier bus pour la gare.

Texte et Photos : Quentin.

Ah oui au fait, au bar de Kilbirnie, il passait du cricket sur grand écran, vous savez le sport british que pratique tout les pays du Commonwealth et qui ressemble au base-ball. Et bien je me suis accroché 30 bonnes minutes pour tenter d'y comprendre quelque chose, c'est sans espoir.

Et je case ici une petite dédicasse à notre 3ème passager. Enguerran nous a quitté pour rejoindre ses devoirs, je finis sur cette maxime qui t'auras valut tant de dollars; Good looking isn't important, it's everything. See ya.

For the Prestige.